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L'Europe révise la notion de pension de reversion

Des pays européens cherchent à rendre les retraitées moins dépendantes de la pension de leurs maris afin de limiter les inégalités homme-femme en matière de retraites, selon une étude publiée jeudi 26 février  par l'Institut national d'études démographiques.


En Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Suède et France, les femmes se retrouvent moins souvent qu'autrefois "partageant les ressources de leur mari pendant la période de retraite, puis bénéficiant d'une pension de réversion une fois devenues veuves", note l'étude, fondée sur l'observation de ces cinq pays.

 

En effet, "un nombre croissant de femmes (séparées, divorcées, célibataires) vivront isolées au moment de leur retraite et leur niveau de vie dépendra alors plus étroitement de leurs droits propres", actuellement inférieurs en moyenne à ceux des hommes à cause d'"une moindre participation au marché du travail, une fréquence accrue du temps partiel et un niveau de rémunération plus faible".


Actuellement, la pension de retraite (hors réversion) des femmes "représente entre 48% (en France) et 68% (en Suède) de celle des hommes", souligne l'étude.

 

Dans ce contexte, les cinq pays "semblent limiter les conditions d'octroi de la réversion et développer parallèlement des dispositifs visant au renforcement des droits propres des femmes" : partage des droits à la retraite au sein des couples et surtout compensation de l'impact des enfants sur les carrières.

 

"Les dispositifs de réversion ont été progressivement restreints (Italie, Allemagne) ou supprimés (Suède). La tendance dans tous les pays est à l'extinction des droits pour les conjoints survivants n'ayant pas atteint un âge proche de celui de la retraite et, à l'exception de la France, au durcissement des conditions d'octroi pour les autres".

 

"Un nouveau type de droit conjugal, inédit en France, est apparu en Allemagne au milieu des années soixante-dix, et par la suite au Royaume-Uni :


(...) il consiste à faire masse des droits à retraite acquis par l'homme et la femme pendant la durée de l'union et à les partager également entre eux", selon l'étude.


En Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Suède, la tendance est au développement de droits familiaux (liés aux enfants).

 

En France, des dispositifs "plus généreux que dans les autres pays étudiés (...) peuvent être cumulés", comme la majoration de durée d'assurance de deux ans par enfant pour les mères salariées du secteur privé, note l'Ined.


 


YM

Mis à jour le 02/03/2009


Source : Une étude de l'Ined

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